Imèn Moussa est docteure en littératures française et comparée. Elle est cofondatrice des Rencontres Sauvages de la Poésie en Île-de-France et membre de l’association Atlas, engagée dans la valorisation de la traduction littéraire au sein du Collège international des traducteurs littéraires à Arles. Ancienne directrice de la rédaction du Trait-d’Union Magazine (Algérie) et de la revue en ligne Ana Hiya : la femme maghrébine droit dans les yeux, elle inscrit ses travaux de recherche dans une perspective critique articulant études postcoloniales, études de genre et littératures francophones du Maghreb contemporain. Son œuvre littéraire et poétique, ainsi que ses essais, s’ancrent dans une réflexion qu’elle qualifie d’« infrontiérisable » et prennent corps à travers sa participation à plusieurs collectifs internationaux, notamment L’École de poésie encyclopédique (Chine) et Peace Performance Train (Belgique). Ses textes poétiques, critiques ou photographiques sont régulièrement publiés dans des revues et ouvrages collectifs en Afrique, en Europe, en Amérique du Nord et en Amérique latine. Porteuse d’une parole poétique tranchante et d’une poésie ancrée dans les réalités sociales contemporaines, elle s’est produite sur des scènes majeures du paysage culturel international, dont l’Institut du Monde Arabe (Paris), la Maison Poème (Bruxelles), le Théâtre El Moudja (Mostaganem), le Grand Hospice (Bruxelles), l’Institut français (Tunis), le Centre culturel marocain (Nouakchott), l’Amphithéâtre Habib Bourguiba, la Maison de la Tunisie (Cité internationale universitaire de Paris) ou encore la Bibliothèque centrale universitaire Carol I (Bucarest). En septembre 2023, elle reçoit la première bourse de création sonore décernée par l’association La Plume de Paon pour son projet de livre audio Raconte à Baya, dédié à la littérature jeunesse, avec le soutien de la Région Grand Est, de la DRAC Grand Est et de la Ville de Strasbourg. Elle est l’autrice de deux essais : Genre et émancipation des femmes dans le Maghreb contemporain (Éditions Le Manuscrit, Paris, 2023) et Les Représentations du féminin dans les œuvres de Maïssa Bey (Éditions universitaires européennes, 2019). Elle a également publié plusieurs recueils de poésie, dont Il fallait bien une racine ailleurs (L’Harmattan, 2020) et Nos coutures apparentes (Éditions Constellations, 2024). Sa poésie est traduite en anglais, espagnol, néerlandais, roumain, italien et mandarin. Pour l’ensemble de son œuvre poétique, elle reçoit en 2023 puis en 2024 le Prix littéraire Dina Sahyouni, décerné par la Société internationale d’études des femmes et d’études de genre en poésie (SIÉFÉGP), lors de la Journée internationale des droits des femmes à Grenoble.